L’Alyogyne huegelii porte aussi le nom d‘Hibiscus bleu d’Australie, en raison de ses origines, de sa parenté avec les hibiscus et du reflet bleuté qui peint ses délicates fleurs mauves. Formant rapidement un bel arbuste buissonnant, cette plante se reconnaît à son feuillage crispé et rugueux évoquant celui de certains pélargoniums d’odeur. Sa floraison est interminable, elle s’étale de la fin du printemps jusqu’en fin d’été. Originaire des régions arides d’Australie, c’est une bonne plante pour les jardins du Midi sec, résistante au manque d’eau une fois établie, mais sensible aux fortes gelées en sol humide. Les jardiniers plus continentaux cultiveront cette plante délicieuse en pot sur la terrasse ou le balcon, à remiser l’hiver.
L’Alyogyne huegelii, autrefois nommé Hibiscus huegelii, appartient à la famille des Malvacées, tout comme les lavatères arbustives et les mauves. Elle est originaire de l’ouest et du sud de l’Australie, des régions presque arides, encore plus chaudes et plus sèches que notre Midi méditerranéen. On l’y retrouve poussant sur le littoral, dans des sols souvent sableux. Assez accommodant, l’hibiscus bleu tolère l’argile, le calcaire, le granite, mais demande impérativement une terre très drainante où l’eau ne stagne pas, hiver comme été. Elle est capable de résister à de courtes gelées de l’ordre de -8 °C si le sol qui l’accueille est sec en hiver. Dans un sol un peu plus humide, il périra dès -5 ou -6 °C. Sa végétation est de type arbustif et son feuillage persistera plus ou moins selon la rigueur de l’hiver. Dans la nature, cette alyogine de Hüegel peut dépasser 3,50 m en tous sens.
De croissance très rapide, ce buisson atteint en l’espace de quelques mois environ 1.50 m de hauteur pour un étalement presque équivalent en pleine terre. En pot, il conservera des dimensions un peu plus modestes, de l’ordre de 1 m à 1.20 m en tous sens. La floraison a lieu de mai-juin à septembre, souvent dès le mois d’avril dans le sud de la France. Chaque fleur, large de 12 cm environ, est composée de 5 pétales mauve clair se chevauchant légèrement, disposés en coupes qui ne s’épanouissent jamais complètement. Le centre de la corolle, de couleur pourpre foncé, est occupé par de nombreuses étamines courtes, à anthères jaunes, entourant 5 styles plus longs et partiellement fusionnés. Comme chez toutes les plantes de la famille des Malvacées, les fleurs ne vivent guère plus d’un ou deux jours, mais sont produites sans interruption durant près de 4 mois. Les fleurs pollinisées par les insectes laissent place à des fruits en capsules à 5 loges contenant des graines. Le feuillage, abondant, est composé de feuilles de 5 à 7 cm de long, épaisses, pubescentes et rugueuses, découpées en 3 à 5 lobes irréguliers, d’aspect crépu et de couleur vert franc. Pour lui conserver un joli port compact, nous vous conseillons de le tailler en mars, mais aussi plus légèrement au cours de la saison. Cette Alyogyne est une plante de courte vie, de l’ordre de 8 ans environ.
L’Alyogyne est avant tout une plante de terrain sec qui devrait se plaire dans nos jardins méditerranéens sans arrosage, secs en été mais aussi souvent en hiver. Pour le conserver, il est indispensable de le placer à l’abri des vents froids, sur un talus un peu aride, dans une grande rocaille ou dans un massif surélevé, enrichi en graviers, et d’isoler son pied de l’eau en hiver par un paillage épais. Des conditions qui conviennent également aux cistes, romarins, Westringia, Sphaeralcea (ambigua, Childerley), Melaleuca nesophila et autres grandes lavandes (Lavandula (x) allardii, L. (x) Devantville), avec lesquels cet hibiscus bleu composera de superbes associations. Sa culture dans un grand pot ne présente pas de difficultés et permet d’abriter la plante en hiver dans un local lumineux, peu ou non chauffé, en diminuant fortement les arrosages.

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